L’énigme des 15 ( Les réponses )

Vous la connaissez maintenant par cœur cette photo… 1908 et l’équipe du Stade Toulousain.

Merci Juliette pour ce voyage de plus de un siècle en arrière et nous avoir plongé dans la vie de ces héros d’un autre temps…

Le temps est venu des réponses…

1) Fouchou

 Peu de surprises dans ce corrigé puisque la plupart des participants ont trouvé les bonnes réponses ! 

a). De quoi est-il décédé ? 

Dans La Petite Gironde du 24-11-1919 on trouve l’article suivant :

Maurice Fouchou, joueur au Stadoceste Tarbais, est décédé à 34 ans d’une grave infection généralisée. Voici le comparatif du joueur Fouchou du Stadoceste Tarbais et du Stade Toulousain :

Il s’agit bien du même joueur. Maurice Fouchou, joueur au Stade Toulousain puis au Stadoceste Tarbais est donc décédé d’une grave infection généralisée en novembre 1919.

b). Quel diplôme avait-il au moment de son décès ?

Pour trouver son acte de décès il fallait aller sur le site des archives municipales de la ville de Tarbes, pas aux archives départementales. On le trouve le 21-11-1919 :

 

D’après cet acte, Maurice Fouchou était licencié en droit. Il est aussi précisé qu’il avait été décoré de la croix de guerre. Or selon Philippe Trameçon, chaque citation à cette décoration s’accompagnait d’un diplôme nominatif précisant les motifs qui avaient conduit à distinguer le combattant à l’ordre du Régiment, du bataillon, de la Brigade de la Division, du Corps d’Armée ou de l’armée. Après avoir confirmé cette info, j’ai également validé cette réponse. Par contre, Fouchou n’avait pas de doctorat en droit. Sa fiche matricule indique qu’il était aspirant au doctorat en droit, mais son décès à la guerre ne lui a pas permis de terminer ses études.

 


2) Léry : La première question a posé des problèmes a environ la moitié d’entre vous…. La deuxième a été résolue par tout le monde même si certains ont indiqué la date de l’acte au lieu de la date de naissance et d’autres ont mal orthographié la commune (-0.1/1 point).

a). Dans quel club a-t-il fait ses débuts ?

Voici pour commencer de quoi il avait l’air :

Cet article publié en 1938 au moment de son décès dit que Octave Lery a fait parti de l’équipe de rugby de l’association de l’école vétérinaire de Toulouse :

Cet autre article du 11-05-1938 dit qu’Octave Léry fit ses débuts dans la vie sportive dans l’équipe des « Vétos » :

Cependant, le 12-05-1938, l’Indépendant des Basses Pyrénées annonce que Octave Léry a fait ses débuts à l’équipe des Muguets de Clermont-Ferrand avant de rejoindre les « Vétos »:

Cet autre article dans L’Auto-Vélo du 22-10-1920 indique que Octave Léry a commencé le rugby au Lycée de Clermont-Ferrand :

Le club des Muguets est-il le club du Lycée de Clermont-Ferrand ? Le Lycée de Clermont-Ferrand avait un club sportif nommé « les Iris » et non pas les Muguets… Voici une photo de 1901 où figure Octave Léry :

La réponse correcte est donc qu’Octave Léry a débuté dans le club des Iris du lycée de Clermont-Ferrand. S’agit-il vraiment d’un club ? je dirai que oui mais ceux qui m’ont dit qu’il avait joué au lycée de Clermont-Ferrand et que son premier club était le club des Vétos n’ont pas été pénalisés. Par contre ceux qui ne m’ont parlé que des « Vétos » n’ont pas eu de points… Ceux qui m’ont répondu les Muguets ont trop fait confiance à la presse et ont eu 0.75 sur 1.

b). Où et quand est né son père et quel métier exerçait-il ?

D’après un des articles précédents, Octave Léry est né à Saint-Flour (Cantal) vers 1884. Or si on va sur le site des archives du Cantal, on ne trouve pas sa naissance. Une page Wikipedia qui lui est consacrée dit qu’il est né le 15-11-1885 à Toulouse. Mais là non plus, pas de trace de sa naissance. Par contre on trouve sa fiche matricule dans le Cantal qui dit qu’il est né à Bourg-Lastic. Ces informations permettent de trouver son acte de naissance à Bourg-Lastic (Cantal) le 15-11-1885 :

On y apprend qu’en 1885 le père d’Octave Léry est Gilbert Léry. Il avait 35 ans et était brigadier de gendarmerie à Bourg-Lastic.

On pouvait aussi trouver son lieu de naissance en regardant les recensements de Toulouse de 1936. Lors de son décès en 1938, les remerciements suite au décès (La dépêche du 15-05-1938) donnent son adresse :

En regardant dans le recensement de Toulouse de 1936, allées Charles-de-Fitte on trouve ceci :

Octave Léry est né en 1885 à Bourg-Lastic. Il vit avec son épouse, Lucie Larquier née en 1891 à Casteide et sa mère Marie Léry-Escot née en 1857 à Sermentizon.

Reste à trouver la naissance de Gilbert Léry vers 1850. On trouve son mariage avec Marie Escot en 1876 dans la commune de naissance de son épouse, Sermentizon :

On y apprend que Gilbert Léry, gendarme, est né le 06-04-1850 à Bussières, commune de Bussières et Pruns (Puy de Dôme). On trouve effectivement sa naissance en ce lieu :

En plus d’être gendarme, Gilbert Léry est nommé sous-lieutenant de la compagnie de Pompiers de Saint Flour en 1903 :

Il sera commandant de la compagnie des Sapeurs Pompiers en 1907. Pour l’anecdote voici un article paru dans L’auvergnat du 15-09-1907 dans lequel on apprend que Gilbert Lery a tiré accidentellement une balle dans le visage de son fils Octave :

 


3). Henri Avéjean :

Pour la première question tout le monde a trouvé que c’était en Allemagne mais seul la moitié d’entre vous a donné le lieu exact. La deuxième question a été trouvée par quasiment tout le monde.

a). Il monte une équipe en 1916. Où la monte-t-il ?

Pour son identité on m’a proposé Edmond Jules Henri ABEJEAN mais je n’ai trouvé aucune preuve de cela. De plus en consultant sa fiche matricule, on constate qu’il est décédé en 1907. Il ne peut donc pas jouer au rugby en 1908

Par contre de nombreuses mentions d’un certain Henri Avej(e)an peuvent être trouvées dans la presse.

La réponse à la question ci-dessus se trouve dans la revue Rugby du 04-11-1916 :

On apprend que Henri Avéjan, surnommé « le colosse » était dans un camp de prisonnier en Allemagne et il y « a constitué une équipe qu’il dirige magistralement ».

On peut trouver sa fiche matricule dans les archives de Haute-Garonne :

On peut voir qu’il a disparu en 1914. Il a été déclaré prisonnier le 15-01-1915 dans le camp de Torgau puis il a été transféré à Zerbst le 26-04-1915. On le trouve sur la liste des prisonniers de ce camp

Il est resté dans ce camp jusqu’à l’armistice. En 1916 Henri Avéjan a donc monté une équipe dans le camp de prisonnier de Zerbst en Allemagne. Ceux qui m’ont dit qu’il montait l’équipe à Torgau ont ½ point.

b). Qui est son grand père maternel (nom, prénoms, date et lieu de naissance).

Sa fiche matricule nous apprend qu’il est né à Montastruc-de-Saliès le 08-09-1885 de Blaise Hippolyte et Jeanne Marie Hortense Montfort. On trouve ainsi son acte de naissance :

Sur Geneanet on peut voir que le mariage de ses parents a eu lieu à Saleich le 26-09-1884, ce qui permet de le trouver dans les Archives :

On apprend que le grand-père maternel de Henri Avejan est Jean Bertrand de Montfort, instituteur, âgé de 43 ans en 1876 (donc né vers 1833). Il est l’époux de Jeanne Henriette Dorothée Encausse. Leur mariage n’a pas eu lieu à Saleich où est née leur fille en 1864. Pour trouver le mariage, ce qui pouvait mettre sur la piste est le décès à Saleich d’une certaine Clementine Encausse le 19-04-1896. Celle-ci est native de Larroque. Il y a donc des Encausse à Larroque. On trouve le mariage de Jean Bertrand de Montfort et Jeanne Henriette Dorothée Encausse dans cette commune le 15-02-1863 :

On apprend que Jean Bertrand de Montfort est né à Balesta (Haute-Garonne) le 22-02-1841 de Thomas Montfort et Bertrande Encausse. On trouve effectivement son acte de naissance à cette date dans cette commune 

4). Laporte :
a). Où habite-t-il en 1896 ?
Une page wikipedia est consacrée à Pascal Laporte, joueur du Stade Bordelais et du Stade
Nantais Université Club. Est-ce lui qui jouait à Toulouse en 1908 ?
Dans le magazine L’Auto du 25-01-1908 on trouve un listing des joueurs toulousains (très
utile pour identifier de nombreux joueurs !) :

On apprend que le joueur Laporte du Stade toulousain se prénomme F. et qu’il était brigadier
au 18ème d’artillerie. Et voici un autre document dans l’Auto du 07-03-1908 qui lui attribue
l‘initiale F. :

 

Est-ce que cela sont des erreurs et que cela devrait être P. Laporte ? J’ai cherché la fiche
matricule de Pascal Laporte qui selon wikipedia est né à Bordeaux le 13-04-1876. La voici :

Il était bien dans le 18ème régiment d’infanterie et sa taille de 1m75 correspond aussi. Par
contre en 1906 il déménage à Nantes :

De plus, je n’ai trouvé aucun document prouvant le passage de Pascal Laporte à Toulouse. Il
semble que de Bordeaux il soit parti directement à Nantes.
Voici un document paru le 13-12-1923 dans Le Miroir des Sports dans lequel est retracé le
parcours de Pascal Laporte :

Pascal Laporte joue au stade Bordelais jusqu’en 1907. Il est ensuite appelé à Nantes pour son
travail où il fonde la Stade Nantais Université Club. Or voici un article trouvé sur internet sur
l’historique de ce club :

Le club a été fondé en 1907, donc encore une fois il semble presque impossible que Pascal
Laporte ait joué au Stade Toulousain. Si ce n’est point lui, de qui s’agit-il ?
Donc je ne pense pas que Pascal Laporte est le joueur sur la photo. Pour ceux qui ont répondu
aux questions en le prenant comme joueur, il habitait Liverpool en 1896 (Adresse lors de son
recrutement Fiche matricule). Mais cela ne vous rapporte pas de points…
La piste d’un F. Laporte brigadier au 18ème d’artillerie mesurant 1m75 et pesant 82kg
redevient d’actualité… J’ai trouvé la fiche matricule d’un Frédéric Laporte dans le Tarn:

Il habitait Toulouse et était bien au 18ème d’artillerie, mais pas brigadier puisqu’il était
médecin. Donc peu de chance que cela soit lui…. Je n’ai pas trouvé d’autres F. Laporte
pouvant correspondre mais peut être quelqu’un le trouvera…. ??
Cependant, en fouillant plus la presse, on trouve mention d’un certain Henri Laporte en 1908,
l’année de la photo de l’énigme dans la revue L’Auto du 22-03-1908 :

Un zoom sur la partie qui nous intéresse :

 

Ce Henri Laporte est brigadier au 18ème d’artillerie comme le F. Laporte. Je suppose donc
donc que les articles mentionnant F. Laporte ont fait une erreur sur l’initiale. J’ai donc
cherché ce Henri Laporte. Il est âgé de 22 ans en 1908 donc né en 1886-1887. J’ai trouvé un
Henri Alexandre Laporte né à Toulouse en 1888.

 

 

En 1908, Alexandre Laporte était bien brigadier au 18ème d’artillerie. De plus, voici un article
dans la revue Rugby du 21-10-1916 :

Le rugbyman Henri a été blessé le 18-02-1915. Or voici ce qu’on voit sur la fiche matricule
de Henri Alexandre :

Je pense donc qu’il s’agit de la personne recherchée. Reste à savoir où il habitait en 1896. Il
avait 12 ans donc on a de grandes chances de le trouver chez ses parents. D’après sa fiche
matricule, au moment de son recrutement en 1906 sa famille vit au 25 Port Garaud. J’ai
regardé à cette adresse sur le recensement de 1896 et voici ce qu’on trouve :

En 1896, Henri Alexandre Laporte vit au 25 Port Garaud avec ses parents Raymond
Laporte et Henriette Laporte (Lapère selon fiche matricule). Vous n’êtes que 5 à avoir
trouvé la bonne réponse ! Parmi ceux qui avaient identifié Henri Alexandre, on m’a
proposé d’autres adresses : 43 rue Alsace Lorraine (j’ai regardé le recensement, et pas
de Laporte….), 2 rue Lapeyrouse (on y trouve une Delphine Laporte âgée de 64 ans
mais pas Henri ni ses parents).
b). Où et quand sont décédées ses épouses ?
Pour ceux qui étaient partis sur Pascal Laporte, juste pour info, sa première épouse Julienne
Augustine Gouron, est décédée le 23-04-1917 à Nantes et sa seconde épouse Marie Louise
Octavie Julienne Belliveau est enterrée à Nantes au côté de Pascal mais elle est décédée au
Croisic le 26-12-1979 (fichier INSEE). Cependant même pour ceux qui avaient trouvé ses
infos, pas de points car ce n’était pas le joueur toulousain.
Henri Alexandre Laporte est né, selon sa fiche matricule, le 02-03-1888. Voici son acte de
naissance :

On peut voir en mention marginale qu’il s’est marié le 02-12-1911 à Toulouse avec Marie
Louise Touron, puis il a divorcé et épousé le 12-06-1946 à Toulouse Eva Joséphine Segala.
En consultant l’acte du premier mariage, on apprend que Marie Louise Touron est née à
Toulouse le 03-04-1889 :

 

Voici son acte de naissance :

En mention marginale, on apprend que Marie Louise Touron est décédé à Toulouse le 22-
03-1975.
Sa deuxième épouse Eva Joséphine Segala est décédée le selon les fichiers INSEE le 05-
11-1982 à Mont de Marsan (40). Elle était née à Dernacueillette (11) le 10-05-1904. On
pouvait trouver son acte de naissance sur geneanet (pour les abonnés uniquement je pense).
Le voici :

Les mentions marginales précisent son mariage avec Henri Alexandre Laporte et son décès le
05-11-1982 à Mont de Marsan.

5). Georges Huggins :

a). Dans quelle ville se rend il en janvier 1910 ?

Dans la revue Rugby du 14-07-1917, on trouve l’article suivant :

Nous cherchons donc un certain Georges Huggins de nationalité anglaise. Dans le recensement de Toulouse de 1891, indexé sur FamilySearch, on trouve la famille suivante dans la rue Alsace-Lorraine :

 

On voit un certain Georges Williams Huggins né vers 1881 fils de Thomas Huggins et Gabrielle Jeanne Marie Gomez. Georges Huggins est né à Toulouse le 08-04-1881 :

 

Toujours dans FamilySearch, on pouvait trouver le document suivant 

Il s’agit de la liste des passager arrivés à New York le 31-01-1910. On y apprend que Georges William Huggins, docteur en médecine résidant à Toulouse (France) se rend à Philadelphie, à la Post Graduate School, Chesnut, Philadelphia.

b). Un de ses grands-pères obtint la médaille d’argent de 1ère classe de l’Académie des Science de Toulouse. Trouvez l’acte de naissance de ce grand-père.

Les parents de Georges Williams Huggins, Thomas Huggins et Gabrielle Jeanne Marie Gomez se sont mariés à Toulouse le 30-04-1879

On apprend que Thomas Huggins est né à Birmingham de Guillaume Huggins domicilié à Birmingham. Il serait donc étonnant qu’il ait reçu un prix à Toulouse. La mère du rugbyman, Jeanne Marie Gabrielle Geoffroy-Gomez est née à Miramont (Lot et Garonne) le 06-09-1857 de Geoffroy-Gomez, dentiste, et Françoise Delphine Penne. Une recherche sur Gallica avec les mots clés « geoffroy-gomez » et « dentiste » conduit au document suivant paru dans l’Annuaire de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse (pour l’année académique 1872-1873) :

 

Reste à trouver son acte de naissance. Jeanne Marie Gabrielle Geoffroy-Gomez étant née à Miramont (Lot et Garonne) en 1857, c’est dans cette commune qu’on trouvait le mariage des grands-parents maternels de George William Huggins le 03-03-1856 :

    

On apprend que Geoffroy Gomez a été déposé à l’hospice des enfants abandonnés de Bordeaux le 15-05-1827. Voici son acte de naissance qu’il fallait chercher à Bordeaux parmi les enfants abandonnés le 16-05-1827 :

Joli parcours professionnel malgré des débuts difficiles !

6) Perrens :

a). Quel sont les revenus annuels de ses parents en 1907.

Dans le magazine L’Auto du 25-01-1908 on trouve un listing des joueurs toulousains (très
utile pour identifier de nombreux joueurs !) :

On apprend que le joueur Perrens du Stade toulousain se prénomme André et qu’il était
étudiant vétérinaire.

En cherchant sur Gallica, on pouvait trouver l’article suivant dans les Rapports et
Délibérations de Gironde (scéance du 21-08-1907):

Il s’agit de l’attribution d’une bourse d’étude à André Perrens à l’école vétérinaire de
Toulouse. On y apprend que ses parents avaient des revenus annuels de 3900 francs.

b). De quelle couleur était le cordon du bonnet du nourrisson trouvé en
1828 et dont le rugbyman est un descendant direct ?

Vu que la demande de bourse paraît dans les délibérations de Gironde, c’est dans ce
département qu’il fallait chercher sa fiche matricule que voici :

On apprend que André Alfred Louis Perrens est né le 31-03-1887 à Bordeaux de Jean Marie
Oscar et de Adelaïde Frêche. Sa fiche confirme qu’il était étudiant vétérinaire à Toulouse. J’ai
donc remonté son ascendance. Ses parents, Jean Marie Oscar et Adelaïde Frêche, se sont
mariés à Bordeaux le 13-12-1881 :

On y apprend que Adelaïde Zénolide Frêche est née à Bordeaux le 05-04-1858 de Dominique
Frêche et Françoise Léonarde. On trouve le mariage de ce couple à Bordeaux le 15-07-1857 :

On apprend que Françoise Léonarde est née à Pujo (Hautes-Pyrénées) le 03-11-1828 de
parents non nommés. Voici son acte de naissance :

On apprend que Françoise Léonard(e), la grand-mère maternelle de André Perrens, a
été abandonnée alors qu’elle avait environ trois jours. Son bonnet avait un cordon
rouge !

7). Serisé

 

a). Où et quand est-il décédé ?

Un certain Gaston Serisé fait partie de la liste de noms figurant sur le monument aux morts des joueurs du Stade Toulousain mort pour la France :

   

IMAGE 1

 

Sur le site de mémoire des hommes, on trouve sa fiche :

 

 

 

On y apprend que Jean Julien Gaston Serisé né le 04-07-1887 à Mesplède est Mort Pour La France le 24-07-1918 à l’hôpital militaire de Zeitenlick, Grèce.

 

Voici où se trouve ce lieu d’après le site :

http://84eri.canalblog.com/archives/2007/04/24/4728348.html:

 

 

Enfin voici sa fiche matricule qui confirme qu’il était bien à l’école vétérinaire de Toulouse :

 

 

 

 

b). Comment est décédé son père ? et son unique frère ?

 

D’après sa fiche matricule, Jean Jules Gaston Sérisé est né le 04-07-1887 à Mesplède de Jean François et Marie Nélace Prat. Ses parents étaient déjà décédés en 1904, année de sa mobilisation. Voici la fiche matricule de son père :

 

 

On voit que son père était instituteur. Une recherche sur Gallica avec les mots clés « serise » et « instituteur » donne accès à l’article suivant de l’Indépendant des Basses-Pyrénées du 07-09-1904 :

 

 

 

Cet article nous apprend que le père du rugbyman, Jean François Sérisé, est mort asphyxié avec du charbon. Il venait de perdre sa femme et l’année d’avant il avait perdu un de ses fils noyé dans la Gave. Même si les actes de naissance ne sont pas accessibles, voici les deux frères Sérisé dans les Tables Décennales :

 

 

On voit que le frère de Jean Jules Gaston se prénommait Jean Baptiste Charles. Un article de La Dépêche du 14-08-1903 décrit la noyade :

 

 

Donc le rugbyman a vu son frère se noyer sous ses yeux en 1903 et a perdu ses deux parents en 1904. Agé de 17 ans il aura pour tuteur son oncle Jean Sérisé d’Arthez (voir fiche matricule). En décembre 1905 il est élève-militaire. Il mourra pour la France en 1918 à l’âge de 31 ans… Triste destin pour cette famille…

 

8). Augustin Pujol :

 

a). Quelle profession exerce-t-il en 1936 ?

 

Dans le magazine L’Auto du 25-01-1908 on trouve un listing des joueurs toulousains (très utile pour identifier de nombreux joueurs !) :

 

 

 

On apprend que le joueur Pujol du Stade toulousain se prénomme Augustin. Une page lui est dédiée sur Wikipedia :

 

 

Voici sa caricature :

 

 

 

Selon Wikipedia, il est né le 10-05-1883 à Toulouse, ce qui permet d’aller chercher son acte de naissance :

 

 

On apprend qu’Augustin Louis Pujol est le fils de Sébastien Joseph Hilaire et Marguerite Zéna Maria Duhard. La mention marginale indique qu’il s’est marié en décembre 1912 avec Paule Bessou. Pour connaître son métier en 1936 j’ai cherché ses adresses successives sur sa fiche matricule :

 

 

 

On voit qu’en 1932 il s’installe 14 rue des Arts à Toulouse. Le voici sur le recensement de 1936 avec son épouse Paule Bessou et un des ses fils et sa belle-fille :

 

 

On voit qu’en 1936, Augustin Pujol était clerc de notaire chez Me Duga.

 

J’ai eu pas mal d’autres réponses que j’ai essayé de vérifier… On m’a dit qu’il était directeur de la Caisse d’Epargne de Castelnaudary. Cette information vient de l’article suivant paru le 26-01-1936 dans le JO :

 

 

Même s’il est vrai que Augustin Pujol est né avec les prénoms Augustin Louis, il se faisait appeler Augustin et non Louis. Je ne pense pas qu’il s’agisse de la bonne personne et je ne peux donc pas valider cette réponse.

 

On m’a encore dit qu’il était fabricant de pâtes alimentaires. C’est effectivement le métier qu’il avait en 1924 d’après sa fiche matricule :

 

 

Mais en 1936 il est bien clerc de notaire…

 

On m’a également dit que Augustin Pujol était commerçant dans les meubles. Cette info vient de la publicité suivante :

 

De plus l’article suivant paru en 1938 relie la Maison Pujol de la rue St-Antoine-du-T aux Pujols du 14 rue des Arts :

 

 

Même si je n’ai pas réussi à identifier les Pujols du magasin, le Pujol qui nous intéresse était bien clerc de notaire chez Me Duga qui exerçait au 10 rue Croix Baragnon, à 160m du 14 rue des arts où vivait Augustin Pujol.

 

b). Un de ces ancêtres s’est noyé dans la Garonne le jour de Noël 1810. Quels objets avait-il dans ses poches ?  

 

Augustin Louis Pujol est né le 10-05-1883 à Toulouse de Sébastien Joseph Hilaire et Marguerite Zéna Maria Duhard. Ses parents se sont mariés à Toulouse le 10-08-1871 :

 

 

On apprend que Marguerite Zéna Marie Duhard est née à Toulouse le 09-02-1854 de Mathieu Duhard et Claire Pierrette Marie Fonrouge qui demeurent à Toulouse. Mathieu Duhard est décédé à Toulouse le 07-01-1905:

 

 

Mathieu Duhard était âgé de 82 ans et originaire de La Magistère (Tarn et Garonne). Il y est donc né vers 1823. Ses parents sont Jean Duhard et Marguerite Jeanne Jaubert. J’ai cherché leur mariage à La Magistère et le voici le 05-11-1821:

 

 

 

 

On y apprend que le père de Marguerite Jeanne Jaubert est feu Louis Jaubert décédé noyé le 25-12-1810 comme constaté par l’acte dressé le 05-01-1811 dans la mairie du Passage d’Agen. Pour trouver l’acte de décès il faut donc aller sur le site des archives du Lot-et-Garonne. Le voici :

 

 

 

 

Cet acte nous apprend que Louis Jaubert avait dans ses poches : un écu de trois livres, une pièce d’un sol et une autre pièce de deux liards, une clef, une tabatière en corne ovale.

 

J’ai eu comme réponse qu’il avait : « un écu de 6 livres, un de trois livres et 21 gros sols plus un couteau jambette ». Ces infos viennent effectivement d’un homme noyé dans la Garonne :

 

 

 

Mais il ne s’agit pas de Louis Jaubert puisque ce noyé a été trouvé à Agen alors que l’acte de décès recherché se trouvait au Passage d’Agen.

 

9). Ramondou

 

a). Quel  était son surnom dans le monde du rugby ?

 

 

 

Sur le site :

https://www.liberation.fr/sports/2011/09/17/des-bleus-coinces-dans-l-ouverture_761822

on peut lire l’article suivant :

 

 

Louis Ramondou était donc surnommé le « Boulet Rouge ». Cependant, On l’appelait aussi « le coq de Bonnefoy » comme le dit le Miroir des Sports du 08/12/1931 :

Les deux surnoms ont donc indifféremment été comptés comme juste.

 

 

b). Un de ces ancêtres était meunier en Haute-Garonne, de qui s’agit-il et dans quelles communes a-t-il vécu ?

 

Sur le recensement de Toulouse de 1891, on trouve un Louis Ramondou Faubourg Bonnefoy :

Louis Ramondou est le fils d’un quincailler, donc bien placé pour devenir fabricant de poignées de cercueil. De plus il habite le faubourg Bonnefoy qui lui a donné son surnom du « Coq de Bonnefoy ». Il s’agit donc du rugbyman. Il est le fils de Pierre et Jeanne Ramondou et est né vers 1887. Voici son acte de naissance :

Louis Gaston Ramondou est né le 15-05-1887 à Toulouse de Pierre Justin né vers 1852 et Jeanne Casimir Marguerite née vers 1857. Pour trouver le meunier, il fallait s’intéresser à sa mère, Jeanne Casimir Marguerite qui est née à Toulouse le 22-12-1857 :

Jeanne Casimir Marguerite est la fille de Pierre Marguerite dit Cazimir et Marie Amans dont on trouve le mariage à Toulouse le 17-12-1857 :

On apprend que Pierre Marguerite est né le 03-02-1836 à Toulouse de Pierre Marguerite et Marie Anne Ambialet. D’après Geneanet, Pierre Marguerite et Marie Anne Ambialet se sont mariés à Pechbonnieu le 15-01-1828. Voici l’acte de mariage :

 

On apprend que Marie Anne Ambialet est née à Beaupuy le 10-08-1807 de Raimond Ambialet, meunier, et de Raimonde Déant demeurant à Pechbonnieu. Voici son acte de naissance :

L’ancêtre meunier de Louis Gaston Ramondou est donc son Sosa 26, Raimond Ambialet. Il s’agit maintenat de savoir où il a vécu. Attention la question n’était pas de asvoir dans quelles communes il avait été meunier. Mais de retracer toutes les communes dans lesquelles il a vécu. On sait déjà qu’il a vécu à Beaupuy où est né sa fille, et à Pechbonnieu où il vit lors du mariage de sa fille. Retraçons son parcours. D’abord son baptême… Il a eu lieu dans la paroisse de Saint-Martial-Tolosan, qui avant la révolution regroupait les communes de Montrabé, Beaupuy et Mondouzil :

Raimond Ambialet est né le 26-08-1772 de Arnaud Ambialet, charpentier, et Petronille Sadoul. Il n’est pas né le 26-04-1772 à Mondouzil comme on me l’a dit… Il se marie à Montrabé avec Raimonde Déant en 1793 :

Notez qu’il était charpentier au moment de son mariage. Le couple aura plusieurs enfants à Montrabé. Antoine naît le 23-01-1796 :

 

Jeanne naît le 05-08-1798 :

Antoine est décédé à Montrabé le 05-11-1800 :

Ensuite le couple s’installe à Beaupuy et c’est à partir de ce moment que Raimond Ambialet est meunier. On trouve à Beaupuy la naissance d’un fils Pierre le 26-04-1804 :

On y trouve aussi le décès de Jeanne le 09-12-1803 :

 

Suivent la naissance de Marianne le 10-08-1807 (l’ancêtre direct de Louis Ramondou) et la naissance de Jacques le 16-07-1812 :

Le 20-01-1818 on trouve la naissance d’une fille Jeanne à Mondouzil :

En 1820 on le trouve comme témoin lors de la naissance d’un enfant à Mondouzil :

Il est précisé qu’il habitait à Mondouzil.

En 1828 lors du mariage de leur fille Marie Anne avec Pierre Marguerite, le couple Raimond Ambialet-Raimonde Déant vit à Pechbonnieu. C’est aussi le cas lors du mariage de leur fils Pierre avec Jeanne Capelle en 1829. Lors du remariage de Marie Anne (suite au décès de Pierre Marguerite) avec Louis Mignonnac le 02-06-1843 à Toulouse le couple Raimond Ambialet-Raimonde Déant vit à « Bruyères » :

 

 

Notez que pour la naissance de Marie Anne Ambialet il est marqué qu’elle est née à Beaupuy, Tarn et Garonne alors que c’est dans la Haute-Garonne ! D’après ce mariage, Raimond Ambialet et Raimonde Déant vivent à Bruyères. En fait il s’agit de la commune de Bruguières. C’est la qu’on peut trouver l’acte de décès de Raimonde Déant le 18/07/1843 :

 

 

Par contre on n’y trouve pas celui de Raimond qui va habiter chez son fils Pierre, aussi meunier et son épouse Jeanne Capelle à St-Loup-Cammas. Voici le recensement de cette commune de 1846 :

Le 04-11-1847 lors du mariage à Toulouse de sa fille Jeanne née à Mondouzil en 1818, Raymond Ambialet vit toujours à St Loup :

 

Il est encore présent sur le recensement de St Loup de 1851 :

 

Il est décédé à St-Loup-Cammas le 30-04-1854 à l’âge de 82 ans :

 

L’ancêtre meunier de Louis Gaston Ramondou est donc son Sosa 26, Raimond Ambialet. Il a vécu successivement à Saint-Martial-Tolosan (baptême 1772), Montrabé (mariage 1793, enfants jusqu’en 1800), Beaupuy (enfants de 1803 à 1812), Mondouzil (enfant 1818, témoin 1820), Pechbonnieu (mariage fille et fils 1828-1829), Bruguières (remariage fille, décès épouse 1843), St-Loup-Cammas (recensement, mariage fille, décès 1846-1854).

 

On m’a aussi dit qu’il avait vécu à Toulouse mais je n’ai pas vu la preuve de cela…

 

D’autre part, on m’a proposé comme ancêtre meunier Jacques Ramondou de Montgiscard. J’ai essayé de voir s’il était l’ancêtre de Louis Ramondou. Voici sa fiche matricule :

 

 

Il est né le 03-05-1842 à Montgiscard de Pierre et Marguerite Roques. Or le père du rugbyman Louis Ramondou est Pierre Justin Ramondou né à Toulouse de 26-11-1852 de Pierre Ramondou originaire de Castelmaurou et Jeanne Marie Cesarine Tandou. Jacques Ramondou n’est donc pas un ancêtre du rugbyman…

10). Fabreyat

 

a). Où et quand est-il décédé ?

 

Dans la revue Rugby du 02-06-1917, voici ce que l’on peut lire :

 

 

On voit que Fabreyat s’appelle en fait Fabregat, qu’il est docteur et qu’il a été décoré de la Légion d’honneur. Une visite sur le site de la Base Leonore permet de trouver son dossier de la Légion d’Honneur parmi lequel se trouve un extrait de son acte de décès :

 

 

Le rugbyman Fabreyat s’appelle Auguste Célestin Marie Fabregat et il est décédé le 30-04-1947 à Béziers.

 

b). Quel est son lien de parenté avec Auguste Frabegat qui fut maire de Béziers de 1848 à 1855 et de 1858 à 1865 ?

 

Juste pour illustrer les réponses voici à quoi ressemblait le maire Auguste Fabregat :

 

 

Cherchons d’abord l’ascendance de ce maire de Béziers. Une recherche sur Google conduit à la page suivante :

 

 

Cette page nous apprend que Auguste Fabregat est né en 1804 et décédé en 1879. J’ai cherché son acte de décès à Béziers en 1879. Le voici en date du 30-04-1879 :

 

 

On apprend que Louis Augustin Toussaint Fabregat âgé de 74 ans est né à Béziers. J’ai cherché son acte de naissance que voici en date du 14 brumaire an XIII (05-11-1804) :

Le maire Louis Augustin Toussaint Fabregat dit Auguste est le fils de Louis Barthélémy Mathieu Fabregat et Marie Claire Sophie Elisabeth Bessière.

 

Intéressons nous maintenant à Auguste Fabregat joueur de rugby au Stade Toulousain. D’après son dossier de Légionnaire, Auguste Célestin Marie Fabregat est né le 12-04-1878 à Colombiers (Hérault) de Aldebert Fabregat et Marie Claire Pasturel qui se sont mariés à Colombiers le 01-02-1873 à Colombiers :

 

 

Marie Mathieu Aldebert Fabregat est né le 30-06-1822 à Béziers de Pierre Mathieu Fabregat et Marie Marguerite Adeline Gailhac qui se sont mariés à Béziers le 10-09-1821 :

 

 

Pierre Mathieu Fabregat est né à Béziers le 21-08-1794 de Louis Barthélémy Mathieu Fabregat et Marie Claire Elisabeth Sophie Bessière. On retrouve les ascendants du maire de Béziers.

 

Voici le lien de parenté :

 

 

Louis Augustin Toussaint dit Auguste Fabrégat, maire de Béziers, est le grand-oncle de Auguste Célestin Marie Fabregat, rugbyman du Stade Toulousain.

11). Alfred Mayssonnié

 

a). Quand est-il décédé ?

Une page wikipedia lui est dédiée :

 

On apprend que Xavier Adrien Alfred Mayssonnié est décédé le 06-09-1914 à Osches. Dans le site Mémoire des Hommes, on voit qu’il est effectivement Mort pour la France :

 

Son décès a été retranscrit à Toulouse le 24-05-1916. Voici cet acte :

 

 

Xavier Adrien Alfred Dominique Mayssonnié est bien décédé le 06-09-1914.

 

 

b). Qui est son grand-père maternel ? (nom, prénoms, date et lieu de naissance)

D’après son acte de décès (rectificatif en fin d’acte) et sa fiche matricule ci-dessous, Xavier Adrien Alfred Dominique Mayssonnié est le fils de François Ferdinand Victor Mayssonnié et Marie Cécile Delzers :

 

François Ferdinand Victor Mayssonnié et Marie Cécile Delzers se sont mariés le 03-05-1883 à Lavernose-Lacasse :

 

 

 

Marie Cécile Delzers  est née à Lavernose le 24-10-1861 de Emmanuel Elizabeth Charles et Jeanne Bertrande Ferrand. Ce couple a eu plusieurs enfants à Lavernose (en 1853, 1858, 1861) mais le mariage n’y est pas même si on trouve les publications de mariage en août 1852 :

 

 

Pour en savoir plus sur l’ascendance de Emmanuel Elizabeth Charles Delzers on pouvait chercher son décès à Lavernose. Il était âgé de 60 ans en 1883 au moment du mariage de sa fille. On trouve son décès le 15-04-1886 à Lavernose :

 

 

On apprend que Elisabeth Emmanuel Jacques Guillaume Charles dit Delzers est natif de Muret et qu’il avait 73 ans. (Il devait donc en avoir 70 et non 60 lors du mariage de sa fille !). Il est donc né probablement vers 1813. En regardant dans la commune de Muret on pouvait trouver l’acte de naissance suivant le 05-12-1813 :

 

 

Elisabeth Emmanuel Jacques Guillaume Charles est né le 05-12-1813 à Muret de parents inconnus.

12). Robert

 

a). Quels sont ses prénoms ? 

La presse cite rarement ce joueur, et toujours sans son prénom. Cependant on trouve la mention suivante :

On apprend que Robert est Vétérinaire aide-major. Or voici les étudiants de l’école vétérinaire de Toulouse en 1909 :

 

 

On y retrouve différents joueurs du Stade Toulousain dont un certain Emile Jean Baptiste Robert des Basses Pyrénées. J’ai cherché sa fiche matricule dans les Pyrénées Atlantiques. La voici :

 

Emile Jean Baptiste Robert est né à Navarrenx (64) le 19-11-1885 :

 

IMAGE 4

 

Ses prénoms sont Emile Jean Baptiste Rémy. Seuls 7 d’entre vous on identifié le bon joueur. Beaucoup m’ont donné comme réponse son frère Charles Isidore Marie Robert. Je ne pense pas que cela soit la bonne réponse. Sa fiche matricule ne le situe jamais à Toulouse et il n’a pas fait d’études vétérinaires. Je ne peux donc pas valider cette réponse.

 

On m’a aussi proposé Etienne Louis Robert et son frère Célestin Henri Robert. Etienne est décédé en 1913 de suite de blessures de guerre. Or il n’y a pas de Robert sur le monument aux morts des membres du stade toulousain. Donc je ne pense pas que cela soit lui. Quant à Célestin, sa fiche matricule dit qu’il a les cheveux blond foncés ce qui ne semble pas être la couleur de ses cheveux sur la photo de l’équipe.  

 

 

b). Deux frères de Sauvejunte sont Morts pour la France. Donnez leurs noms, prénoms, date et lieu de naissance et démontrez leur lien de parenté avec le rugbyman Robert.

 

Une recherche dans mémoire des hommes avec le nom Sauvejunte donne deux résultats : Charles Joseph Emile Sauvejunte et Rémy Joseph Lucien de Sauvejunte nés respectivement 12-08-1893 et le 18-10-1894 à Castetbon :

 

 

 

La consultation de leurs actes de naissance montre qu’ils sont les fils de Pierre de Sauvejunte et Zélie Dedoncker :

 

 

 

 

Le rugbyman Emile Jean Baptiste Robert est né à Navarrenx (64) de Isidore Robert et Marie Dedoncker. Leur parenté se fait donc probablement via Zélie et Marie Dedoncker. J’ai essayé d’en savoir plus en cherchant leurs actes de mariage. Marie Dedoncker épouse Isidore Robert à Navarrenx le 17-09-1883 :

 

 

 

 

Marie Dedoncker épouse d’Isidore Robert est née de Charles Dedoncker et Marie Cazalis.

 

J’ai ensuite cherché le mariage de Zélie Dedoncker avec Pierre de Sauvejunte. Je ne l’ai pas trouvé dans les TD de Castetbon, par contre on trouve la naissance d’une sœur des deux frères, Jeanne Marie Rose de Lavie Sauvejunte le 21-09-1890 :

 

 

 

Dans cet acte il est indiqué que Zélie Dedoncker est domiciliée à Lagor. Peut être est-ce là que la mariage a eu lieu. Si on regarde les TD de cette commune, on trouve le mariage en date du 29-03-1888 :

 

 

Par contre je n’ai personnellement pas trouvé l’acte de ce mariage sur le site des archives. Heureusement une recherche sur Google permet de trouver l’Association mémoire du canton de Lagor et de la vallée de Làa (MCLVL) qui a relevé les actes du canton de Lagor (http://www.mclvl.fr/communes/canton-de-lagor/lagor). Une recherche sur ce site permet de trouver les informations suivantes (gratuitement et sans inscription !! MERCI !!):

 

 

 

Donc (Marie) Zélie est née de Charles Dedoncker et Marie Cazalis comme Marie Dedoncker épouse d’Isidore Robert. Les deux frères morts pour la France, fils de Zélie Dedoncker sont donc les cousins germains du rugbyman Robert, fils de Marie Dedoncker la sœur de Zélie.

 

13). Adrien Bouey

 

a). Où et quand est-il décédé ?

 

Dans la revue Rugby du 25-08-1917 on trouve l’article suivant :

 

Le prénom de Bouey est donc Adrien. Il a joué à Toulouse et à Tarbes. J’ai donc cherché sa fiche matricule dans la Haute-Garonne et dans le Tarn et Garonne. On la trouve dans le Tarn et Garonne :

 

Il s’agit bien de la bonne personne puis que sa fiche montre la citation mentionnée par la Revue Rugby :

 

 

Pour savoir où et quand il est décédé, j’ai cherché son acte de naissance pour voir si elle comportait une mention marginale. D’après sa fiche matricule, Adrien Bouey est né à Montauban le 28-11-1886. Voici son acte de naissance :

 

 

La mention marginale indique que Adrien Jean Louis Henri Bouey est décédé à Rabat, Maroc le 28-11-1947. L’information sur son décès pouvait aussi être trouvée dans son dossier de Chevalier de la Légion d’Honneur sur la base Leonore.

 

b). Quel travail exerçait-il en décembre 1929 et où l’effectuait-il ?

 

La réponse se trouve dans son dossier de Chevalier de la Légion d’Honneur sur la base Leonore :

En décembre 1929, il était économe dans un service pénitentiaire à Kourigha près d’Oued-Zem, au Maroc. La réponse Lieutenant d’administration dans les troupes du Maroc est bonne aussi.

14). Moulines

 

a). De qui s’agit-il et quand est-il décédé ?

Voici un article de la revue Rugby du 11-05-1918 :

 

 

 

On apprend la mort pour la France de Pol Moulines qui jouait au Stade Toulousain en 1912-1914. Mais pas en 1908 donc ce n’est pas le joueur présent sur la photo. Par contre on apprend qu’un de ses frères, André, était ¾ au Stade Toulousain, et était déjà mort pour la France. C’est André qui apparaît sur l’équipe de 1908 (il est d’ailleurs précisé qu’il était ¾). Voici sa fiche sur le site Mémoire des Hommes :

 

Voici son acte de naissance :

André Dominique Moulines est né à Castres le 28-06-1883 de Alexis Etienne Victor Moulines et Louise Marguerite Brocas. Il est mort pour la France le 11-02-1917.

b). En 1918, Mlle Moulines reçoit une lettre du Lieutenant Lecreux. Qui sont Mlle Moulines et le lieutenant Lecreux (nom, prénoms, date et lieu de naissance) et que raconte la lettre ?

 

Voici un article sur les frères Moulines paru le 25-07-1918 dans La Guerre Aérienne Illustrée (Gallica) :

 

Et voici la lettre du Lieutenant Lecreux à Mlle Moulines :

 

 

Mlle Moulines est la sœur d’André et Paul Moulines. D’après Geneanet, il s’agit de Lucienne Louise Moulines, la fille aînée de la famille Moulines et qui suite au décès de leurs parents a élevé la fratrie. Elle est née le 16-05-1882 à Firminy (Loire). Voici son acte de naissance :

 

 

 

 

 

Le Lieutenant Lecreux était le camarade mitrailleur qui se trouvait dans l’avion de Paul Moulines au moment du fatal accident dans lequel ce dernier perdit la vie. Pour l’identifier, j’ai d’abord cherché la fiche matricule de Paul Moulines. D’après sa fiche sur Mémoire des Hommes, il a été recruté à Foix (Ariège) :

 

 

Voici sa fiche matricule :

 

On voit que Paul Lucien Moulines était dans l’aviation Escadrille C11 au moment de son décès. On le trouve également dans le personnel aéronautique sur le site Mémoire des Hommes :

 

 

 

Une recherche similaire avec le nom Lecreux donne trois résultats dans le personnel de l’aéronautique :

 

 

 

Le premier est trop âgé. J’ai consulté les fiches matricules du second et du troisième. Seul le second est Lieutenant. Voici sa fiche matricule (recrutement à Vesoul Classe 1913 #448) :

 

 

 

 

On voit que le jour du décès de Paul Lucien Moulines, le 26-03-1918, Jean Marie François Lecreux a été fait prisonnier en Allemagne (d’où il écrit sa lettre). Il s’agit donc de la bonne personne. D’après sa fiche il est né le 18-06-1893 à Souzy dans le Rhône. Dans sa lettre il raconte les circonstances de la mort de Paul Moulines.

15). Séverat

 

  1. a) De qui s’agit-il (nom, prénoms, date et lieu de naissance) et quel métier exerce-t-il en 1925 ?

 

Voici un article paru dans « Le Miroir des Sports » du 11-11-1925 qui raconte ce que sont devenus certains grands joueurs :

 

 

On apprend que Séverat est chef de service dans une banque. Cependant, La Revue du Touring Club de France de 1925 lui donne comme profession agent général d’assurance :

 

 

J’ai donc accepté les deux réponses.

 

Pour l’identifier, j’ai regardé les fiches matricules des Severat de Haute-Garonne. Voici celle de Marie Joseph Séverat employé du Crédit Lyonnais :

 

 

 

Marie Joseph Séverat est né le 30-01-1885 à Auribail de Jean et Rose Durand. Voici son acte de naissance :

 

 

 

b). Quel est le montant de la pension de retraite que touche son père à partir du 06-09-1905 ?

 

On apprend dans l’acte de naissance de Marie Joseph Séverat que son père est Jean Séverat né vers 1856 et qu’il était gendarme. En cherchant sur Gallica avec les mots clés « séverat » et « gendarme » on trouve le document suivant dans le JO du 14-01-1906 :

 

 

 

 

On voit que Jean Séverat le père du rugbyman jouissait d’une pension de retraite de 1010 francs.

 

 

 

 

Correction terminée…Juliette va nous transmettre le classement des participants ainsi que la liste des gagnants

2 réflexions sur « L’énigme des 15 ( Les réponses ) »

  1. Bonjour je suis le petit fils de LOUIS RAMONDOU,bravo pour votre travail de recherche.
    Jean-Pierre Ramondou 0676825458
    Mail :jeanpierre.ramondou@orange.fr

  2. Bon après-midi,
    Le père de George William Huggins, Thomas, avait 9 frères et sœurs. L’un d’eux, Henry, est le grand-père de Peter Jeremy William Huggins, dit Jeremy Brett.

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